VI : « Initiation politique pour les carabins. »
« Un ministre d’état, voulant se faire mousser,
Arriva, un beau jour, porteur d’un beau bouquet.
Le président lui dit : « Cela est très gentil,
Mais, je dois l’avouer, une fleur aurait suffit.
Car, pour l’état, une fleur est bien plus symbolique :
Offrez donc une pensée, mais une pensée unique. "
« Beaucoup de carabins, étant des phénomènes,
Finissent en politique ou dans les films pornos.
Il faut bien avouer que, dans ces deux domaines,
Les pratiquants présentent des lésions du cerveau. »
Article 1 : « Pour le capitaliste, la devise sacrée :
Tu fais les épluchures et moi je vais manger.
Pour le collectiviste, la devise sacrée :
Je fais des épluchures, mais tu vas les bouffer.
Quand on est anarchiste, la devise sacrée :
On a des épluchures qu’on leur met à la raie.
Pour le juif fier de l’être, la devise sacrée :
Avec les épluchures, on va faire du blé.
Pour le syndicaliste, la devise sacrée :
On fait des épluchures mais on va négocier.
Pour le monde paysan, la devise sacrée :
Les épluchures sont minces, il faut indemniser.
Pour le monde politique, la devise sacrée :
Certains vont à la pluche ; les autres, ils vont pointer.
Article 2 : « Quand il vous parle de sou et qu’il est socialo,
C’est pour vous susurrer qu’il augmente les impôts ;
Quand il vous parle de sou et qu’il est libéral,
C’est pour vous rassurer qu’il aide le capital ;
Quand il vous parle de sou et qu’il est communiste,
C’est pour vous assurer qu’il dépouille les tsaristes ;
Quand il vous parle de sou et qu’il est bon facho,
C’est pour vous dénoncer qu’on paie pour des négros ;
Quand il vous parle de sou et qu’il est écolo,
C’est pour vous confirmer qu’on achète des vélos. »
Article 3 : « La loi du handicap nous oblige à penser
A l’avenir de ceux qui ont été lésés.
Les débiles légers finiront présidents ;
Les ministres seront, souvent, des non-voyants.
On cherchera le mec, si possible, très sadique
Pour savoir diriger la cohorte des flics ;
Un cul-de-jatte sera ministre des transports
Et un bossu sera ministre des retords.
On devra recruter un très vieux prostatique
Et en faire un ministre de la miction publique.
Un eunuque gérera les bourses d’étudiants
Et un manchot sera au ministère des gants.
Avec tous ces principes, on peut imaginer
Un vrai gouvernement pour les handicapés.
Mais, il faut avouer que celui que l’on a
Est déjà composé d’une bande de cancrelats. »
Article 4 : « On dit : Chacun pour soi, c’est du libéralisme ;
De la soie pour chacun, c’est du collectivisme ;
Et le chacun chez soi, c’est souvent l’extrémisme. »
Article 5 : Un jour, un socialiste un peu évolué,
Décida qu’il devait tout faire pour gagner.
Il s’enferma huit jours, avec quelques bouquins
Pour essayer de pondre un programme commun.
Car la littérature donne des indications
Sur les quelques principes pour réussir l’union.
En piochant dans Molière, il remarqua ce vers :
« Tout ce qui n’est pas rose, est vert ;
Tout ce qui n’est pas vert, est rose. »
La rime était ardue, il préféra la prose.
Alors, il se pencha sur un recueil de verts
Voulant leur signature et un papier de vert.
Il savait le problème plus méchant qu’on ne croit
Car il est difficile d’avoir un vert à soi.
Il refuse souvent de s’arranger en douce
Car l’écolo qui est en vert, est contre tous.
Stendhal, par ses romans, lui redonna l’espoir
De trouver un coco, car « le rouge est le noir. »
Il en tira leçon qu’il fallait des négros
Qui, d’après ce bouquin, seraient tous des cocos.
Voulant donner du corps à un programme banal,
Il prit quelques racines car tous les radis calent.
Et ce fut le début d’un programme très commun
Qui voulait nous faire croire à l’enchanteur Merlin.
Article 6 : « Un populiste peut dire que le peuple sait tout
Mais que certains lui mentent, car ce sont des voyous,
Que les négros sont bêtes et porteurs de virus
Et que les juifs ne sont plus cotés à l’argus.
En plus, si les arabes prenaient leurs sacs à dos,
Tous les français de souche paieraient bien moins d’impôts.
Comme quoi, un populiste peut vous changer la vie
En vous donnant à croire un tas de conneries. »
Article 7 : « La démocratie, c’est jusqu’à preuve du contraire :
Le choix des gouvernants par les peuples ….Ridicule !
Au PS, on dirait jusqu’à preuve du contraire :
Le peuple par des choix de gouvernants ……. Multitude !
Le Front National, c’est jusqu’à preuve du contraire :
Le choix des peuples par les gouvernants …..Dramatique !
Pour les autres partis, jusqu’à preuve du contraire :
Le peuple par des gouvernants de choix : ……Théorique !
Article 8 : Quelques règles qu’il faut connaître.
« Un type apolitique est appelé « Zizi » :
C’est normal car il est au dessus des parties. »
« Pour qu’un homme politique décide un abandon,
Il faut que l’électeur lui montre qu’il est bidon. »
« Un grand homme politique, pour arriver là-haut,
Doit retourner sa veste, sauf si c’est un manchot. »
« Dans notre république, l’élu qui est malin
N’a pas de grands mérites à baiser les crétins. »
« Les sommets de l’état sont souvent verglacés ;
C’est pourquoi des ministres ont souvent dérapé. »
« Depuis la nuit des temps, tous les plus grands sadiques
Ont fini leur carrière comme élu politique. »
« La morale est une arme, surtout en politique,
Mais c’est comme une fronde car elle est élastique. »
« Dans le cirque de la vie, les clowns sont trop nombreux
Et c’est en politique qu’ils se griment le mieux. »
« Quand on est socialiste, on doit être un apôtre
D’une doctrine unique : piquer l’argent des autres. »
« Un révolutionnaire doit montrer de l’audace :
C’est parfois dur à dire : « Barre-toi, je veux ta place ! »
« L’espoir d’un grand parti, c’est de bien faire son trou ;
Mais l’espoir des parties, c’est bien d’aller au trou. »
« On a mis en décharge les élus incapables
Car malgré nos efforts, ils sont peu recyclables. »
« Dans la démocratie, le peuple doit désigner
Un autocrate en chef et les valets de pieds »
« La dictature est bien un régime épatant :
Car dés le tout début, tu sais ce qui t’attend. »
« Une politique à droite ne veut pas signifier
Qu’elle est toujours adroite, on s’en serait douté. »
« Le droitier est un mec hypocrite à souhaits
Car c’est son cerveau gauche qui est hypertrophié. »
« Un routier très à droite est devenu austère
Car prendre des tourne-à-gauche lui tapait sur les nerfs. »
« Commander, c’est facile : avoir un air austère
Et dire que tous les autres ne sont que vers de terre. »
« Les communistes se comptent sur les doigts d’un manchot….
Et s’il est cul-de-jatte, c’est égal à zéro. »
« La morale fait partie des nombreux attributs
De certains politiques… qui sont toujours battus ! »
« L’exploitation de l’homme devient une habitude
Mais quand on est à droite, c’est une certitude. »
« Tous les grands chefs d’orchestre finissent communistes :
« C’est là, l’ut final ! » devient, chez eux, un rite.
De même, un vieux chasseur, à l’agonie dira :
« C’est la hutte finale ! » et il disparaîtra.
« Le daltonien ne peut pas être bolchevique :
Se colorer en rouge, n’est pas dans sa pratique. »
« La femme d’un communiste a les lèvres brûlées
Car c’est sur un fer rouge qu’elle doit faire un pompier. »
« La sieste sera promue d’intérêt national
Quand on aura un vrai ministre du travail. »
« La vraie écologie nous vient de l’Italie
Avec, pour fondateur, le musicien Verdi.
Pour bien ancrer cette démarche très innovante,
Il créa le Trou Vert… la première militante ! »
« J’ai vu un socialiste qui croyait en ses fables :
Sa tumeur du cerveau était inopérable. »
« Les anars ne veulent pas des lois qu’on nous impose,
Mais s’il n’y a plus de règles, c’est donc la ménopause. »
« Un socialiste notoire a été enfermé :
Il s’était proclamé, le maître des balais.
Il a eu bien du mal à défendre sa cause
Car sa passion était d’avoir des balais roses. »
« Un politique doit connaître un peu de droit ;
Cela peut lui permettre de dire n’importe quoi. »
« Quand un politique tousse, c’est qu’il est enrhumé
Ou qu’il a magouillé et qu’il s’est fait pincé. »
« En politique, les noirs ont une stratégie:
C’est bien le seul domaine où ils seront blanchis. »
« Programmez, au plus tôt, un bon référendum ;
Ca fait rêver les cons et ça calme les hommes. »
« La démocratie peut commencer à tousser ;
Un peu de populisme pourrait la soulager. »